Le Rhône compte déjà neuf barrages de Genève à Lyon, autant d’ouvrages qui ont au fil du temps largement modifié le fonctionnement naturel du fleuve. Or il s’avère que la Compagnie Nationale du Rhône (CNR) et son homologue suisse des Services Industriels de Genève (SIG) travaillent depuis plusieurs mois déjà à l’élaboration d’un nouvel équipement hydroélectrique, sur l’un des derniers tronçons encore libre d’aménagements du Rhône.
Face à ce projet destructeur qui trouve sa justification dans la production d’une quantité minime d’énergie, le collectif d’associations Conflan/Varambon s’est formé, pour dire que d’autres solutions sont possibles. Le collectif s’est fixé comme défi de prouver que les investissements considérables consentis pour ce projet de barrage peuvent être utilisés à meilleur escient et permettre d’économiser jusqu’à 141 GWh/an, c’est à dire la quantité d’énergie qui serait produite par le barrage.
Les objectifs du collectif ?
Unir forces et compétences pour :
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préserver l’un des derniers tronçons encore libre d’aménagements du Rhône,
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préserver les pâturages de Varambon,
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privilégier les économies d’énergie et l’efficacité
énergétique, plutôt que notre éternelle fuite en avant vers toujours plus de production…
Le collectif demande que les décideurs engagent au plus vite une réflexion sur les solutions véritablement durables à la crise énergétique que nous traversons.
Et s’il était possible de « sortir du nucléaire » sans détruire davantage de milieux naturels?