Le deuxième forum de l’écologie du Pays de Gex (27 novembre 2011) parle du projet de barrage de Conflan
Produire plus ou consommer moins?
La transition énergétique fut l’un des sujets abordés lors du deuxième forum de l’écologie du Pays de Gex, le 27 novembre 2011 à Saint-Genis. Le groupe Transition Ferney-Voltaire (Eco-pratique), l’association Objectif Gaia et le Collectif Gaz de schistes ont présenté leur point de vue. Dans notre région à forte croissance démographique, la réponse actuelle est de trouver de nouvelles sources d’énergie. D’où le projet de Conflans-Varambon… mais aussi les recherches d’hydrocarbures. Trois permis d’exploration ont été donnés dans la région, dont le permis de Gex, couvrant le Pays de Gex, une partie du Jura et de la Haute-Savoie. Bien sûr il ne s’agit pour le moment que de permis d’exploration et non d’exploitation, et on nous assure qu’il s’agit de recherche conventionnelle et non de recherche de gaz de schistes par fracturation hydraulique. Mais on peut craindre d’une part une remise en cause des interdictions de l’utilisation de la fracturation hydraulique, et d’autre part les conséquences environnementales, en particulier sur les ressources en eau, surtout dans un terrain karstique. L’état du droit français est peu clair sur les sanctions en cas d’atteinte à l’environnement. Et les Genevois présents mettent en avant le non respect de la convention d’ESPOO, qui oblige à évaluer l’impact sur l’environnement dans un contexte transfrontalier.
Alors que nous vivons à proximité de l’une des plus vieilles centrales nucléaires françaises, à Saint-Vulbas dans le Bugey, et qu’une partie grandissante de l’opinion publique penche pour la sortie du nucléaire, des citoyens se prennent en main pour trouver des solutions. Le mouvement Villes en transition, initié à Totnes en Angleterre, fait des adeptes un peu partout dans le monde… et dans le Pays de Gex. Il s’agit d’anticiper la fin inéluctable du pétrole… et du nucléaire, et d’imaginer localement de nouveaux modes de vie plus sobres et moins consommateurs d’énergie : se déplacer moins et autrement, produire une partie de sa nourriture, reconstruire une économie locale, fabriquer soi-même, recycler… Outre la diminution des besoins en énergie, ces nouvelles pratiques entraînent une amélioration des relations de voisinage et du lien social dans la ville.